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dedié à la photographie haute résolution
Optiques | |
Comme beaucoup de personnes, c'est vers l'âge de huit ans, sous une nuit étoilée à attendre le passage
d'étoiles filantes, que les commentaires éclairés d'un cousin éloigné m'ont donné l'envie de
m'intéresser à ce qu'il y a tout autour de nous. Une petite paire de jumelles m'a permis d'appercevoir pour la première fois les plus gros cratères sur la Lune au début des années soixante-dix. En attendant d'acquérir l'instrument de mes rêves de gamin, les livres et les revues spécialisées ont entretenu pendant des années cette curiosité. |
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Avide de transmettre le virus à mes enfants, je n'ai pas hésité à acquérir des petits jouets de plus
en plus chers mais chaque fois décevants. L'astronomie exige des investissements qui s'avèrent coûteux et incontournables
si un minimum de confort, de solidité et de qualité d'image est recherché. A l'époque, les coûts restaient très élevés : les fabricants européens, japonais ou américains étaient les seuls sur le marché. |
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Au milieu des années 90, les fabricants russes et chinois sont accessibles. La sous-traitance s'organise et les grandes marques populaires
proposent des produits qui deviennent très abordables. Le Meade ETX90 et sa formule Maksutov-Cassegrain m'a offert le meilleur rapport qualité-prix-encombrement et sans lui, l'éclipse totale de Soleil de 1999 n'aurait pas autant apporté de spectacle. |
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Enthousiasmé par la formule Maksutov-Cassegrain (aucun réglage en quinze ans, très adapté à l'observation lunaire et
planétaire et une transportabilité imbattable), un diamètre plus large devait apporter des images plus détaillées. Le choix entre un matériel
russe et chinois a été vite fait au regard du coût. Mais je n'ai gardé ce Mak180 que deux mois... Faute à pas de chance sûrement... |
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Les Maksutov-Cassegrain offrent une focale très longue, difficile à utiliser pour des objets très peu lumineux
(nébuleuses, galaxies...). Ils ne sont pas conçus pour ça. Une petite lunette ED80 chinoise, excellente, a rejoint fin 2009 ma panoplie, offrant compacité, piqué extraordinaire et bonne luminosité, sans chromatisme visible. Ses qualités la placent nettement au dessus de l'ETX90. Ses trois kilos et ses 500mm de focale en font également un objectif photo lourd mais de très grande qualité pour des observations terrestres variées. |
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Après les déboires de mon précédent Maksutov, je reviens fin 2009 à du matériel qui a fait ses preuves en termes de qualité
optique malgré un design un peu en fonte. Avec une focale de 2700mm, un diamètre de 180mm et une précision du miroir vérifiée ( L/5 ), cet Intes M715 possède un piqué en observation visuelle saisissant dès les premières observations lunaires. |
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Avec un diamètre de 102mm, et une focale de plus de 700mm, cette lunette ED102
est parfaitement adaptée à l'imagerie des objets peu lumineux les plus célèbres, et ses caractéristiques mécaniques sont nettement
supérieures à celles de l'ED80, plus légère. |
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Les sirènes des triplets apochromatiques ont eu raison de l'Orion 102 qui a été remplacée par l'Orion ED80T-CF. Une petite merveille d'environ 2kg... | |
Emballé par cette qualité d'image, un grand saut financier est fait avec la TSA102 de Takahashi. Une optique de grande qualité mais si peu utilisée que je me résouds à la revendre quelque temps après. | |
Une opportunité se présente pour surenchérir avec le Mewlon 210, µ210 pour les intimes, de la célèbre marque japonaise. Petite déception en l'espèce. L'image ne vaut pas le prix consenti, même si la qualité de l'ensemble est indéniable. | |
Retour à la raison budgétaire et urgence de se rééquiper pour l'opposition de Mars 2020, un optimum est acté avec la marque chinoise Skywatcher et sa formule Maksutov de 2700mm de focale, comme en 2009, mais avec une bonne surprise cette fois-ci. | |
Plus de diamètre, plus de polyvalence, dans un budget serré ? Le Newton revient sur le devant, avec une formule Dobson détournée de son usage pour être montée sur une équatoriale motorisée. GSO, marque Taïwanaise sérieuse, l'emporte cette fois-ci. Mais le gros tube est lourd et encombrant et ne sort que dans les grandes occasions. Skymax180, ED80T-CF et un petit Mak102, GSO lui aussi, restent dans la panoplie car plus légers. | |
Montures | |
La plupart des tubes optiques jusquà quatre kilos peuvent être fixés sur un trépied photo. Mais les focales importantes nécessitent des mouvements lents et stables. Cette petite tête se fixe sur un simple trépied et supporte jusqu'à trois kilos sans problème. Elles s'avère très pratique en usage terrestre (ornithologie, etc) ou pour orienter une optique d'auto-guidage. | |
La
plus légère des montures equatoriales (pour la compensation de la rotation de la Terre), dite EQ1, est d'un coût
très abordable mais est aujourdhui complètement dépassée par des modèles robotisés
beaucoup plus confortables pour le débutant. Celle-ci rouille dans un garage depuis des années... |
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La photographie astronomique exige des temps de prises de vue de plusieurs secondes à plusieurs minutes. La rotation de la Terre,
et donc la rotation apparente des astres, est nettement perceptible sur les photos dès les premières secondes lorsqu'on
utilise des focales supérieures à 200mm. Il faut compenser avec précision cette rotation par une rotation du tube optique opposée à celle de la Terre. La monture est l'élément clef d'une bonne prise de vue en ciel profond. Le prix dépendant de sa qualité et de sa capacité de charge, j'ai opté pour ce modèle HEQ5 très répandu. |
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Pour une simple observation visuelle ou de la photo terrestre, le trépied photo suffit dans la plupart des cas. Mais pour des optiques lourdes comme le M715 (8kg) ou la ED80/ED102, une monture manuelle légère et robuste devient indispensable. | |
L'HEQ5 a fait son temps et est remplacée par sa grande soeur l'EQ6, qui s'avère trop lourde.... et donc rapidement abandonnée, ainsi que le Newton254/4 qu'elle était sensée conduire et qui fut de qualité médiocre | |
A la recherche d'une qualité de suivi, d'un poids et d'un prix raisonnables, l'iOptron ZEQ5 (CEM25) et son design novateur remplace l'EQ6. Mais l'erreur périodique reste proche de sa prédécesseure et une petite déception sème le doute. | |
La AZEQ5, remplaçante de la vénérable HEQ5, se présente comme un bon compromis pour supporter les tubes comme le Mewlon210. Mais très vite, l'erreur périodique reste le point faible avec +/- 20" d'arc estimés. C'est à la fois peu mais assez pour obliger à des poses courtes en ciel profond sans guidage. | |
L'iOptron CEM60 annonce des performances très supérieures pour un poids et un prix raisonnables et une capacité de charge quasiment doublée... Cela semble trop beau pour être vrai. Et pourtant, elle n'a pas encore de remplaçante depuis 2020 ... avec ses +/-5" d'arc d'erreur périodique et ses 20kg de charge utile. Et ses nombreux petits plus ... | |
Imageurs | Imageurs |
Seule
possibilité pendant des années, la photographie
argentique garde l'avantage du tout mécanique et de la
légèreté. Mais c'est bien le seul... La comparaison entre argentique et caméras CCD a tourné très vite à l'avantage des secondes... |
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Le
pas est franchi en 2005 vers le boîtier numérique avec le
D70. Malgré des gros photosites carrés de 7,8 microns qui
en font sa belle réputation à l'époque, le bruit
est bien présent et le capteur positionné près de
l'alimentation générale, chauffe dans un coin en pose B.
C'est gérable mais pas idéal. Le D90 le remplace en 2010 : rien à critiquer... |
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L'imagerie
planétaire à fait un bond spectaculaire avec
l'utilisation des webcams puis de caméras CCD
spécialisées, mais aussi grâce à la disponibilité de
logiciels très puissants développés par des
passionnés à qui les astronomes amateurs doivent
beaucoup... La lignée de caméras Philips ToUCam a apporté les performances des capteurs CCD à des coûts dérisoires. Et en plus, ni frais de développement des films, ni de délais insupportables ... et la possibilité de faire de très grands assemblages lunaires. |
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La
production de caméras très sensibles et rapides (>
à 30 images par seconde) à un coût "raisonnable"
apporte un gain en qualité d'image encore supérieur,
notamment les modèles noir et blanc très fins et
sensibles, comme la DMK21. Un modèle couleur, DFK31, sert à coloriser l'image noir et blanc ou à imager directement en couleur quand les conditions s'y prêtent. |
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Pour
l'imagerie non planétaire, les temps de poses deviennent
très longs (plusieurs minutes pour une image
élémentaire) et un dispositif de refroidissement est
nécessaire pour limiter le bruit électronique qui
pourrait perturber la qualité de l'image très faible qui
s'enregistre lentement sur le capteur. J'utilise une caméra "one-shot" couleur à grand capteur refroidie. |
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Les progrès en matière de caméras planétaires vont vite, et le renouvellement s'impose tous les trois quatre ans pour rester sur le choix le plus efficace. Les dernières caméras utilisées sont chinoises (ZWO), équipées de capteurs japonais (Sony), en deux versions complémentaires : l'ASI178MM monochrome de 6 méga pixels adaptée pour le lunaire et le solaire, et une ASI456MC couleur plus adaptée au planétaire. | |
Pour l'imagerie du ciel profond, très exigeante pour la plupart des cibles, le choix s'est porté sur des boîtiers photos standard, Lumix GH4, GH5 puis G9 produits par Panasonic. Pour les cibles les plus faciles ils permettent de s'initier progressivement à l'imagerie du ciel profond avec une petite lunette. | |
En complément du Lumix G9, au capteur de petite taille 17x13 mm, le Lumix S5 a pris place, avec un capteur 24x36mm 4x plus grand, plus sensible, et plus tolérant. Il sera utilisé avec une petite lunette pour des champs larges, et a priori avec le Newton 254/1250 pour des objets moins étendus. | |
Accessoires optiques | |
Pour l'imagerie planétaire, le grandissement étant très élevé, la focale résultante est souvant obtenue par adjonction à l'aide d'une lentille de Barlow. Avec le remboursement de mon ex-mak, j'ai eu une CCD DMK21 et une très (trop?) bonne Barlow Zeiss, équipée d'un porte-oculaire à serrage rapide et de tube allonge T2 (pour des grandissement 2x, 3x, 4x...). | |
Pour l'imagerie du ciel profond, le champ image doit être le plus plan et étendu possible. Pour un réfracteur, un complément optique devient nécessaire pour corriger l'image au foyer en l'aplanissant. | |
Pour l'imagerie du ciel profond, pour un réflecteur de type Newton, un complément optique est nécessaire pour corriger l'image au foyer en l'aplanissant et en redressant l'image près du bord (effet Coma) . | |
Le
prisme d'Hershel permet d'éliminer 95% du flux lumineux
grâce à une simple rélexion vitreuse. De plus,
cette élimination se fait peu avant le foyer , ce qui ne
nécessite pas une grande surface. La qualité de celle-ci
peut donc être plus facilement maîtrisée. Un filtre gris
(ND3= 1/1000) permet d'imager avec des vitesses très rapides
(1/500s). La qualité du piqué est supérieure au filtre visuel pleine ouverture. |
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Pour
l'imagerie lunaire, un filtre rouge clair 23A, permet de concentrer la
focalisation de façon plus précise, mais surtout, de
limiter les effets de la turbulence. Les longueurs d'onde sont
perturbées différemment par la turbulence et rendent
l'image floue : les différentes couleurs ne convergent pas aux
mêmes endroits. De plus, les perturbations sont d'autant plus grandes que la longueur est plus petite. En sélectionnant le rouge, l'influence est ainsi minimisée (moins que l'infra-rouge toutefois...). Ce filtrage peut être utilisé en planétaire pour les images de luminance, mais avec l'inconvénient qu'il ne permet pas un rendu "naturel" des couleurs, sauf pour Mars. Des filtres proche infrarouge, IR650 et IR800 sont venu complèter la panoplie. |
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Accessoires de confort | |
Un pointeur laser, substitué au chercheur, permet de pointer la cible visuellement. C'est très utile pour des observations en groupe et en monture Dobson en particulier. | |
Pour collimater un Newton de façon précise et rapide, un petit laser de collimation est indispensable. |
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En visuel, et proche du zénith, c'est l'accessoire qu'il ne faut pas avoir oublié pour se réveiller en pleine forme le lendemain matin... |