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dedié à la photographie haute résolution






pupille

Un site à l'horizon bien dégagé
est nécessaire, en particulier au sud et de préférence sur un plateau d'altitude moyenne (de 800 à 1200m). Une prairie rase est un gros avantage l'été pour absorber la chaleur de la journée et éviter des perturbations thermiques trop fortes. Mais un sol dur est aussi intéressant pour bien caler le matériel.

Un poste fixe abrité est évidemment idéal mais ce n'est pas encore dans mes possibilités.

La météo et les conditions atmosphériques sont des aspects primordiaux pour de bonnes observations et plus encore lorsqu'il s'agit de faire de la photographie, notamment des planètes ou de la Lune.

Une évaluation de la vitesse du vent et de l'importance de la turbulence permettra  d'apprécier  si une séance  vaut la peine d'être tentée.  C'est toujours apréciable quand il faut faire une heure de voiture  avec 40kg de bardas, pour se geler la couenne  pendant 3 ou 4 heures... et au final sortir une image floue.

En imagerie planétaire, le facteur de réussite n°1 est l'absence de turbulence atmosphérique (et de vent...). Autant dire que sous nos latitudes tempérées, cette situation est assez rarissime. Pour l'amateur qui travaille dur la semaine, c'est encore mieux quand ça tombe un week-end ou pendant ses vacances....

oseeing
Echelle d'évaluation de la turbulence d'Antoniadi, de 1 à 5
 V  <0,4" -0,4 "<  IV  < 0,9" - 1" <  III  < 2" - 3" <  II  < 4" -  I  > 4"


comparaison turbulence

L'illustration ci-dessus montre la même scène imagée à gauche avec des conditions de turbulence moyenne en France et des conditions particulièrement stables à droite (quelques nuits par an seulement).

Inversement, 
pour imager les objets plus lointains, le "ciel profond" (nébuleuses, galaxie etc), la turbulence est beaucoup moins gênante, dans une limite raisonnable. Ces objets sont beaucoup plus grands et  nécessitent  la plupart du temps des grandissements jusqu'à dix fois plus faibles que pour les planètes. La turbulence est donc moins perceptible sur les photos.

L'obscurité totale n'est pas obligatoire pour l'imagerie planétaire. Certains parviennent à produire des images même après le levé du jour. On peut donc pratiquer des sessions en plein centre ville sans problème, si la turbulence est bonne...


En revanche, pour le ciel profond, les temps de pose sont beaucoup plus longs, allant jusqu'à plusieurs dizaines de minutes, là où l'imagerie planétaire se contente de poses de quelques dizaines de millisecondes. Il faut donc être très éloigné de toute source de lumière artificielle et fuire les périodes voisines de la pleine Lune.



En imagerie du "ciel profond", le critère n°1 porte donc sur l'environnement immédiat : pas d'arbre ou maison pouvant gêner une session durant plusieurs heures et surtout, éviter les sources de lumière parasite, autrement dénomées "pollutions lumineuses".
La différence entre un site  pollué par des lumières parasites et un ciel bien noir est flagrant sur des  prises de vues. La pollution lumineuse inerdit des poses longues  au risque de noyer le signal faible des objets peu lumineux  et d'avoir un fond de ciel "jaune".

Ci-dessus, la constellation d'Orion est photographiée sur deux sites différents : à gauche, en proche banlieue lyonnaise, pendant une minute sur pellicule diapositive 100 ASA. Le ciel apparaît déjà coloré par la pollution lumineuse. A droite, dans un site plus approprié, la pose  atteint 10 minutes et le nuage d'Orion se détache sans difficulté d'un fond de ciel bien noir (objectif Nikon 50mm, F/D=1.4).

Une échelle de qualité du ciel a été proposée par l'amateur américain Bortle :

SkyGlow

Il existe des associations  (APCN, Avex) luttant contre la pollution lumineuse et proposant une tentative de modélisation de ces nuisances (pas seulement pour les astronomes amateurs mais aussi pour la faune). Même si les indications ne sont qu'approximatives, c'est une information à ne pas négliger.


Copyright AVEX

Légende

Blanc : la photo du ciel est difficile voir impossible, de puissants filtres sont requis et seulement sur des objets spécialisés du ciel profond (nébuleuses brillantes, avec un fort contraste)

Magenta : l’astrophoto en Bande étroite est possible pour la majorité des objets du ciel profond de type h-alpha. sans filtre n’est possible qu’avec des poses courtes et donc avec un faible rapport signal / bruit/ fond de ciel

Rouge : la Photo du ciel profond est possible, toujours largement meilleure avec filtre que sans filtre. L’emploi de filtres très sélectifs n’est plus obligatoire, les filtres à bande moyenne (UHC) sont en revanche encore largement recommandés. Les objets du continuum (galaxie, amas) sont atteignables, mais la encore le fond de ciel monte assez vite

Orange : selon les conditions météo l’emploi de filtre à bande large (CLS) peut suffir la majorité du temps. L’astrophoto sans filtre est possible si les poses ne sont pas trop longues

Jaune : les filtres ne sont plus obligatoires sur les nébuleuses, le rapport signal/bruit/fond de ciel commence à sensiblement s’améliorer

Vert : les filtres ne sont plus du tout obligatoires, en toutes circonstances. Le fond de ciel apparaît sur certaines poses accentuées ou sur des secteurs précis de la sphère

Cyan : début des poses très longues sans montée excessive du fond de ciel. Attention les objets bas seront encore problématiques car entachés ici et là de dômes de pollution lumineuse

Bleu : plus de problème réel de pollution lumineuse, les SQM donnent de très bon chiffres ; les poses longues donneront des très bon résultats sauf proche de l’horizon.

Bleu nuitNoir : plus aucun souci de pollution lumineuse (n’existe pas en France)



Pour en savoir plus :
http://astrosurf.com/luxorion/siteastro.htm
http://www.meteoblue.com/en_GB/weather/forecast/tab/lyon_fr_54145/b/6
Le Guide du ciel, L'échelle des magnitudes
Carte AVEX spéciale astrophoto
ANPCEN
SkyGlow project
Sauver la nuit (thèse)



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