Bienvenue sur Photographifi
dedié à la photographie haute résolution
Pour
des séances d'observation visuelle lunaire ou planétaire,
la monture peut être installée très rapidement,
avec un alignement grossier sur l'étoile polaire grâce au
viseur incorporé et une procédure de calibration sur une
étoile pour utiliser la fonctionalité "go-to" .
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Pour
une séance d'imagerie planétaire ou lunaire, le soin
apporté à l'alignement polaire doit être plus grand
en positionnant l'étoile polaire dans le viseur à
l'endroit indiqué, en fonction de l'heure. C'est très
pratique et suffisamment précis pour un suivi de plusieurs
minutes d'une planète sur un capteur CCD de 4mm de diagonale. Un rattrapage s'impose toutefois régulièrement en fonction de la qualité de l'alignement polaire effectué. Pour parfaire cet alignement, un logiciel, PolarFinder, permet de visualiser la position que doit occuper l'étoile polaire dans la viseur. |
Pour de l'imagerie longue pose (plusieurs minutes), l'alignement polaire est crucial et une méthode empirique plus précise doit être mise en oeuvre (méthode de Bigourdan). C'est beaucoup plus long... Lors de séances planétaires, des focales très importantes sont utilisées (fréquemment supérieures à 5m) et il est alors très facile de constater les irrégularités de suivi de la monture qui font que l'image sautille sur le capteur de façon très "aléatoire" et rapide. Ce défaut, inhérent à la plupart des montures, perturbe en fait assez peu la séance de prise de vue puisqu'en planétaire, les temps de pose sont assez courts (1/30s le plus souvent). |
En fait, les défauts d'entraînement sont complexes et liés aux différentes pièces mécaniques (engrenages, roulements à billes, vis sans fin, ...) et produisent des variations de la vitesse d'entraînement qui sont plus ou moins importantes selon les montures. Ces variations sont appellées "erreur périodique" bien qu'elles n'aient rien de purement périodique. Elles résultent de la superposition de plusieurs pièces mécaniques introduisant leurs propres erreurs périodiques (EP), de périodes différentes. Cette erreur périodique globale est facilement mesurable en filmant les petits déplacements d'une étoile sur le capteur. Cela donne des écarts par rapport à la vitesse de suivi théorique en fonction du temps, comme le montre la courbe d'EP ci-dessous. |
La courbe bleue, corrigée des erreurs dues au mauvais alignement polaire, montre une EP assez bruitée (+/-5") variant de +/-20" autour du bon suivi, sur une période de 8mn environ. Cette amplitude d'EP n'est absolument pas gênante en planétaire mais devient catastrophique en imagerie du ciel profond pour des longues focales. |
Cette photo est un exemple de résultat de quatre prises de vue superposées avec une EP bien marquée, une mauvaise mise au point et un mauvais alignement polaire... Les étoiles ne sont pas ponctuelles et ressemblent plutôt à des vers luisants ! Heureusement, la monture peut accepter d'être pilotée, non plus en aveugle par une horloge aussi précise soit-elle, mais par un logiciel qui corrige en fonction de la position d'une étoile sur un capteur CCD. Il faut donc une deuxième optique et une deuxième caméra pour guider la monture à l'aide du logiciel (Phd Guiding). Ce montage n'est utile qu'en imagerie à longue pose ou encore pour guider la monture sur un objet qui se déplace (lentement) par rapport aux étoiles (une comète par exemple). En résumé : contrairement aux optiques, la monture est essentielle en photographie du ciel profond, et secondaire en planétaire. Enfin, les progrès sont considérables ces dernières années, avec des usinages plus précis, une électronique de plus en plus présente, et des conceptions de plus en plus compactes et plus "simples" par entraînement direct. Les ratios charge utile / poids propre deviennent très grands. |
Pour en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9thode_de_Bigourdan http://demeautis.christophe.free.fr/ep/ep1.htm http://ascom-standards.org/ http://eq-mod.sourceforge.net/ http://sourceforge.net/projects/eq-mod/files/ |